10 % des filles et 9 % des garçons ne vont pas à l’école primaire dans le monde, selon les données de l’Unesco pour 2023, contre respectivement 20 % et 18 % en 2000. L’accès des enfants à l’école primaire a progressé au cours des 20 dernières années. Les chances d’aller à l’école sont pratiquement identiques pour les filles et les garçons.

Au début du siècle, les filles étaient moins souvent inscrites à l’école que les garçons dans plusieurs régions du monde. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. En Afrique et au Moyen-Orient, les progrès sont importants. Dans ces régions, où beaucoup d’enfants ne pouvaient pas aller à l’école, les filles étaient encore plus défavorisées, avec environ cinq points d’écart par rapport aux garçons. Aujourd’hui, les filles y sont autant scolarisées que les garçons. L’écart s’est également résorbé en Asie du Sud en 20 ans.

Au collège

À l’âge du collège, la part d’enfants non scolarisés est plus élevée qu’en primaire. Mais à l’échelle du globe, il n’y a plus d’écart entre filles et garçons à ce niveau. 14 % des adolescentes de la planète ne vont pas au collège, autant que de garçons. En 2000, l’écart était de quatre points entre filles et garçons. Pas moins de dix points les séparaient en Afrique subsaharienne, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, des régions où ne pas être inscrits au collège était très courant.

Ces moyennes par région peuvent cacher des pays où les inégalités restent grandes, parfois en défaveur des garçons qui travaillent jeunes. Ces moyennes par région peuvent cacher des pays où les inégalités restent grandes, le plus souvent au détriment des filles. Au Togo, par exemple, 30 % des adolescentes ne sont pas scolarisées à cet âge, contre 26 % des garçons [1]. Parfois au contraire, c’est en défaveur des garçons qui travaillent jeunes. Au Bengladesh par exemple, 33 % des garçons ne vont pas au collège, contre 12 % des filles.

Au lycée

À l’âge du lycée, près d’un tiers des jeunes ne sont pas scolarisés dans le monde. Mais là aussi, ce n’est plus une question de genre. Filles et garçons sont à égalité dans presque toutes les régions du monde.

La scolarisation des jeunes et la réduction des inégalités d’éducation entre filles et garçons constituent des progrès considérables. Ces avancées sont loin de tout régler, mais elles auront un impact à long terme sur l’égalité entre les femmes et les hommes. La scolarisation des jeunes filles constitue un élément essentiel de leur accès à l’autonomie économique et de leur émancipation.

Pour aller plus loin, il faudrait pouvoir disposer de statistiques détaillées sur le type de filières suivies, notamment au lycée puis ensuite à l’université, les filles empruntant plus souvent des cursus qui conduisent à des emplois moins favorisés. Ces données positives ne doivent pas faire oublier que 250 millions d’enfants dans le monde ne sont pas scolarisés pour différentes raisons : manque d’écoles et d’enseignants, conflits armés, pauvreté, etc. Par ailleurs, les enfants qui sont scolarisés dans les pays pauvres le sont très souvent dans des conditions très dégradées bien différentes de l’école des pays riches.

Photo / Andri Helmansyah sur Unsplash

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