754 millions de personnes de 15 ans et plus ne savent ni lire ni écrire dans le monde, selon les estimations 2023 de l’Unesco. Cela représente 13 % d’analphabètes dans la population mondiale de cet âge. Ce phénomène touche essentiellement les pays pauvres : on compte 359 millions de personnes dans ce cas en Asie centrale et du Sud (23 % des plus de 15 ans) et 217 millions en Afrique subsaharienne (32 %).

Au niveau mondial, l’analphabétisme a reculé depuis 20 ans, passant de 805 millions de personnes concernées en 2000 à 754 millions en 2023. Mais certaines régions ont connu au contraire une augmentation du nombre d’analphabètes. En Afrique subsaharienne, ce chiffre est passé de 154 millions en 2000 à 217 millions en 2023. Attention, ces progressions sont liées à la hausse globale de la population dans ces zones. Les taux d’analphabétisme ont, eux, diminué de près de dix points dans ces parties du monde. Ce progrès résulte principalement des avancées de la scolarisation des enfants et des jeunes.

Les femmes sont beaucoup plus souvent concernées par l’analphabétisme que les hommes. En 2023, 16 % des femmes dans le monde ne disposent pas de compétences en lecture ou en écriture, contre 9 % des hommes. La proportion s’élève à 38 % des femmes en Afrique subsaharienne, contre 25 % des hommes. L’écart entre les sexes est similaire en Asie centrale et du Sud (31 % des femmes et 17 % des hommes).

L’écart entre femmes et hommes a nettement régressé en 20 ans, étant donné les progrès de la scolarisation des filles depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, les petites filles et les adolescentes sont autant scolarisées que les garçons. Mais les femmes adultes ont connu un accès à l’école beaucoup plus inégalitaire. En Afrique subsaharienne, par exemple, le taux de femmes analphabètes a diminué de quinze points, passant de 53 % en 2000 à 38 % en 2023, mais l’écart entre femmes et hommes reste de douze points en faveur des hommes.

La population analphabète diminue en proportion de la population totale mondiale, mais demeure considérable. Une situation d’autant plus alarmante que, partout dans le monde, la maîtrise de l’écrit devient de plus en plus indispensable, qu’il s’agisse de l’accès aux services, à l’information ou la défense de ses droits.

Photo / CC By NC ND UN Women

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