Dans les entreprises de moins de dix salariés du secteur privé, le salaire mensuel net médian est de 1 865 euros, selon les données 2023 de l’Insee [1], contre 2 238 euros dans celles de 50 à 249 salariés et 2 689 euros dans celles de 5 000 salariés ou plus. L’écart est de 824 euros par mois entre les très gros employeurs et les très petits.

En haut de l’échelle, les écarts de salaires sont encore plus grands. Les 10 % les mieux rémunérés des grandes entreprises touchent plus de 5 181 euros par mois, tandis que les mieux payés des très petites entreprises se situent au-dessus de 3 254 euros, soit un écart de près de 2 000 euros.

Ces écarts existent aussi en bas de l’échelle. À partir de 50 salariés, le seuil des 10 % des plus bas salaires se situe autour de 1 600 euros. Dans les très petites entreprises, les 10 % les moins bien payés ne dépassent pas 1 415 euros, à peu près le niveau du smic.

De nombreux facteurs expliquent ces écarts. Les grandes entreprises dégagent souvent plus de marges parce qu’elles sont davantage à l’abri de la concurrence. La rémunération des cadres s’élève avec le nombre de personnes qu’ils dirigent. Enfin, les syndicats sont plus présents dans les grandes entreprises et les grilles de salaires des conventions collectives sont mieux respectées.

Ces inégalités de salaires sont complétées par des différences liées aux compléments en nature que peut apporter l’entreprise, comme de la formation, des congés supplémentaires, une mutuelle santé avantageuse, les atouts d’un comité d’entreprise, etc.

Photo / © Wavebreakmedia_micro sur Freepik

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