L’essentiel sur les inégalités de mode de vie
Logement, départs en vacances, pratiques culturelles : quels sont les chiffres clés des inégalités de conditions de vie ? Quelles sont les inégalités entre femmes et hommes ou entre catégories sociales en termes de partage des tâches domestiques ou d’espérance de vie ? L’essentiel du chapitre « Modes de vie » du Rapport sur les inégalités édition 2025, de l’Observatoire des inégalités.
Publié le 3 juin 2025
https://www.inegalites.fr/L-essentiel-sur-les-inegalites-de-mode-de-vie - Reproduction interdite2,2 millions de personnes vivent dans un habitat dégradé. Plus d’un million de personnes vivent dans un logement trop petit pour la taille de leur ménage. Et encore un million n’ont pas de logement à elles, soit parce qu’elles vivent chez des proches, soit, pour 350 000 d’entre elles, car elles sont hébergées dans des centres d’urgence ou à l’hôtel social. Au total, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) dénombre plus de quatre millions de mal-logés.
Les inégalités sociales se traduisent aussi par des écarts qui peuvent sembler moins dramatiques, mais qui créent un fossé. 20 % des cadres partent à la montagne en hiver, contre 6 % des employés et des ouvriers. 87 % des cadres déclarent faire du sport, contre 57 % des ouvriers. Et 62 % des premiers ont visité un musée ou une exposition dans l’année, contre 18 % des employés et ouvriers.
Les inégalités d’environnement – auxquelles nous consacrons un dossier dans le Rapport sur les inégalités en France, édition 2025 – se jouent en grande partie au travail. 65 % des ouvriers respirent des fumées ou des poussières à leur poste, contre 9 % des cadres. La moitié des ouvriers sont en contact avec des produits dangereux et 31 % travaillent dans le bruit.
À domicile, la fracture est tout aussi sociale : 50 % des habitants des quartiers prioritaires se plaignent du bruit de la rue ou de leurs voisins, contre 27 % des personnes qui vivent dans les autres quartiers. Les plus pauvres se plaignent aussi beaucoup plus fréquemment d’avoir froid chez eux en hiver, chaud en été, et de vivre dans un logement humide.
Quant à l’air extérieur, la cartographie des pollutions ne recoupe pas (ou pas partout) celle de la pauvreté. Mais, où que l’on vive, la pollution a plus d’effets néfastes sur la santé des plus modestes. Les bébés des familles pauvres ont ainsi un risque deux fois plus grand d’être hospitalisés pour une bronchiolite que ceux des familles les plus riches.
Lorsqu’on cherche à mesurer l’impact des modes de vie sur le dérèglement climatique, le rapport entre riches et pauvres est inversé : les 10 % les plus riches émettent en moyenne près de trois fois plus de gaz à effet de serre que les 10 % les plus pauvres.
Infographies / © Benjamin Mispoulet, pour l’Observatoire des inégalités
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![]() Rapport sur les inégalités en France, édition 2025. |
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