65 % des personnes pauvres vivent dans les grandes villes, là où habitent aussi les plus riches et où les inégalités de revenus sont les plus élevées.
Les deux tiers des personnes dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (fixé ici à 60 % du niveau de vie médian) vivent dans les grands pôles urbains qui regroupent 57,8 % de la population française. Ces personnes pauvres sont réparties de manière relativement équilibrée entre les villes-centres (31,4 %) et leurs banlieues (33,8 %). 16,6 % vivent dans le périurbain, 12,8 % dans les petites et moyennes aires urbaines ainsi que leurs couronnes et 5,3 % dans les zones rurales isolées.
Répartition de la population pauvre selon le type de territoire Unité : % | |
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Part de la population pauvre | |
Grands pôles urbains* | 65,2 |
- dont villes-centres | 31,4 |
- dont banlieues | 33,8 |
Périurbain | 16,6 |
Petits et moyens pôles** | 7,7 |
Rural non isolé | 5,1 |
Rural isolé | 5,3 |
Ensemble | 100 |
La part de la population pauvre parmi l’ensemble de la population du territoire est particulièrement élevée dans les villes-centres où elle atteint 19,5%. Le taux de pauvreté est en dessous de la moyenne nationale (14,3%) dans l’habitat périurbain (12 %) et dans les communes rurales situées aux alentours des petits et moyens pôles (13 %). La situation du milieu rural isolé est intermédiaire, avec un taux de pauvreté de 16,9%.
Taux de pauvreté selon le type de territoire Unité : % | |
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Grands pôles urbains* | 16,1 |
- dont villes-centres | 19,5 |
- dont banlieues | 13,9 |
Périurbain | 12,0 |
Petits et moyens pôles** | 15,6 |
Rural non isolé | 13,0 |
Rural isolé | 16,9 |
Ensemble | 14,3 |
Les villes et leurs banlieues proches concentrent les inégalités : on y trouve à la fois la plus grande richesse et la plus grande pauvreté, parfois dans des territoires voisins. Cette situation est due à la localisation des emplois et à la situation géographique des zones d’habitat social. Dans ces territoires, la densité de population est beaucoup plus élevée que celle qui existe en milieu rural. Dans certaines villes ou quartiers, les taux de pauvreté dépassent les 40 %.
Pour autant, il ne faut pas négliger la pauvreté hors des villes. D’abord, parce que la conception de l’urbain de l’Insee est très large : on comptabilise comme « banlieues », des villes qui comprennent aussi une part d’habitat pavillonnaire peu dense. Ensuite, parce que les formes de pauvreté diffèrent. On trouve ainsi en milieu rural isolé une pauvreté de personnes âgées qui est structurelle, dont on sort rarement.