En France, 3,2 % de la population est pauvre et a vécu sous le seuil de pauvreté déjà au moins deux années sur les trois précédentes. Ces personnes représentent environ la moitié des pauvres. Ces proportions, moins élevées que dans la plupart des autres pays européens, indiquent qu’on sort plutôt plus vite de la pauvreté en France que chez nos voisins. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.
11 % des Européens vivent sous le seuil de pauvreté de leur pays. Cette proportion varie du simple au triple, de 5 % en Finlande à 17 % en Roumanie. La France s’en sort moins mal que ses voisins.
La France figure en tête – juste après la Suisse – des pays où les riches sont les plus riches. Les personnes qui appartiennent au 1 % le plus aisé reçoivent au moins 6 800 euros par mois, même après avoir acquitté leurs impôts.
46 000 euros en Suède contre 19 000 euros en Roumanie. En Europe, le revenu annuel par adulte est plus de deux fois plus élevé dans les pays riches que dans les pays les plus pauvres.
540 euros au Portugal contre 1 060 euros en Allemagne : les seuils de pauvreté, calculés en fonction du niveau de vie médian de chaque pays, varient fortement en Europe.
L’Union européenne doit-elle être plus ambitieuse dans le domaine social, ou convient-il au contraire d’oublier cette chimère face aux orientations nationalistes actuelles ? La réponse devra venir des citoyens européens eux-mêmes. Le point de vue de Cédric Rio, philosophe, membre de l’Observatoire des inégalités.
Les plus grandes fortunes d’Europe valent entre 20 et plus de 60 milliards d’euros. Il faudrait à un smicard français jusqu’à cinq millions d’années de salaires accumulés pour atteindre ces niveaux de richesse. Les Français Bernard Arnault et Françoise Bettencourt Meyers figurent en tête de ce classement.
En dix ans, les inégalités de revenus ont diminué en Europe. Dans les pays d’Europe centrale, le rattrapage est impressionnant. Mais en Europe du Sud, les pauvres subissent un revers majeur qui a épargné les plus aisés. Un extrait de l’analyse de Zsolt Darvas, économiste du centre de réflexion Bruegel.
Les inégalités de revenus ont très légèrement baissé en Europe depuis le milieu des années 2000. Les écarts restent cependant marqués entre pays. Ceux du Nord restent, dans l’ensemble, plus égalitaires, alors que les écarts de revenus demeurent très importants dans les pays du sud de l’Europe.
Près d’un travailleur sur dix en Europe est pauvre. En Finlande, c’est un travailleur sur 30. En Roumanie, près d’un sur cinq.