Au sein du « club des riches », les inégalités sont énormes. On entre au sein des 10 % les plus aisés à partir de 3 133 euros par mois pour une personne seule après impôts et prestations sociales, avec 6 650 euros pour le 1 % le plus riche et 14 858 euros pour le 0,1 % du sommet de l’échelle.
Le seuil de richesse fixé au double du niveau de vie médian – 3 470 euros par mois après impôts et prestations sociales pour une personne seule – constitue une frontière. Au-delà de cette frontière se cachent des situations concrètes très hétéroclites. Au sein du « club des riches », les inégalités sont énormes.
Ainsi, par exemple, avec 4 000 euros par mois après impôts, un célibataire mène déjà un train de vie hors du commun. Il peut mettre de l’argent de côté, acheter un logement, s’offrir une voiture neuve et partir en vacances. Mais, avec 40 000 euros chaque mois, ce n’est pas la même chose. Il poursuit d’autres stratégies financières : l’argent perçu sert à la fois à maintenir un standing de vie extrêmement luxueux et à accumuler un patrimoine diversifié (immobilier, entreprises, œuvres d’art, etc.).
On pourrait distinguer « riches », « très riches » et « ultra-riches », que l’on situerait respectivement au niveau des 10 %, 1 % et 0,1 % les plus aisés. Avant impôts, 10 % des Français ont un revenu supérieur à 3 767 euros par mois selon l’Insee (données 2015) [1]. On entre au sein du 1 % le plus favorisé à partir d’au minimum 8 850 euros par mois et dans le top du 0,1 % avec plus de 21 658 euros. Même s’ils bénéficient d’un grand nombre de niches fiscales, les riches paient beaucoup d’impôts. Une fois ces derniers pris en compte, les seuils de revenus pour entrer dans ces catégories sont moins élevés : au minimum 3 133 euros par mois pour une personne seule pour les 10 % les plus aisés, 6 650 euros pour le 1 % et 14 858 euros pour le 0,1 %.
Seuils d’entrée dans chaque tranche de revenu Unité : euros | ||
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Avant impôts et prestations sociales | Après impôts et prestations sociales | |
10 % les plus riches | 3 767 | 3 133 |
1 % le plus riche | 8 850 | 6 650 |
0,1 % le plus riche | 21 658 | 14 858 |
0,01 % le plus riche | 58 267 | 38 483 |
Attention : il s’agit bien de seuils, c’est-à-dire de frontières entre des tranches de revenu. Il ne faut pas les confondre avec le revenu moyen d’une tranche. Prenons nos 10 % les plus riches : on y entre à partir de 3 767 euros par mois avant impôts, mais, en moyenne, la tranche située entre les 10 % et le 1 % les plus aisés gagne à peu près 5 000 euros par mois, le 1 % touche en moyenne 14 749 euros. Une infime partie de la population, le 0,01 % le plus aisé touche 108 000 euros par mois en moyenne.
Revenu mensuel moyen de chaque tranche Unité : euros | |
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Revenu avant impôts et prestations sociales | |
90 % les plus modestes | 1 740 |
Des 10 % au 1 % le plus riche | 5 069 |
1 % le plus riche | 14 749 |
Du 1 % au 0,1 % le plus riche | 12 137 |
Du 0,1 % au 0,01 % le plus riche | 30 508 |
0,01 % le plus riche | 108 082 |
Ensemble | 2 170 |
[1] Voir « Les très hauts revenus en France », in Les revenus et le patrimoine des ménages, édition 2018, coll. Insee références, Insee. On raisonne toujours pour l’équivalent d’une personne seule.