Actualité de l’Observatoire

Prix « Jeunesse pour l’égalité 2017-2018 » : 1 800 participants

Les inscriptions à la cinquième édition du Prix « Jeunesse pour l’égalité » sont closes depuis le 31 janvier minuit. 500 réalisations reçues au total pour 1 800 participants. « Stop aux clichés et aux discriminations » nous disent les jeunes dans leurs nombreuses créations visuelles.

Publié le 1er février 2018

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La participation à notre concours annuel de création visuelle sur les inégalités et les discriminations ouvert aux 11-25 ans ne cesse de progresser : 500 projets pour 1 800 participants, 140 vidéos, 360 affiches, c’est 100 œuvres de plus que l’année dernière, trois fois plus qu’il y a deux ans. D’année en année, ce prix s’affirme et sa notoriété s’accroît. Il est devenu un rendez-vous notamment dans certains collèges et lycées qui y participent régulièrement.

Dans les prochains jours, les projets vont être observés avec attention et une cinquantaine d’équipes finalistes seront sélectionnées. Un jury se réunira le 21 février afin de décider qui seront les grands gagnants. Il est composé :

  • de membres de l’Observatoire des inégalités ;
  • des lauréats du 1er prix de la catégorie vidéo 11-15 ans de l’édition 2016-2017 : Mina Bayade, Fezla Halidi, Cheima Mnioulat, Daloba Bangoura, Nanbitou Fadiga, Martine Mundeba et Sitan Kone de l’Association Ville Simplement à Rezé, pour le film Mets-toi à ma place ;
  • des lauréats du 2e prix de la catégorie vidéo 11-15 ans de l’édition 2016-2017 : Hamady Badiaga et Tony Lima de La Compagnie du Son des Rues, pour le film Le chemin vers l’égalité.

Des représentants de chaque équipe finaliste seront invités à la remise des prix qui aura lieu le mercredi 28 mars en Salle du Conseil à l’Hôtel de Ville de Paris de 13h30 à 18h (voir ici toutes les infos pratiques pour s’y rendre). Après la projection de l’ensemble des œuvres finalistes et un débat, les 18 lauréats seront annoncés et recevront leurs prix.

Le thème des clichés a conduit les nombreux participants à s’exprimer sur les discriminations qu’ils observent, qu’ils vivent au quotidien. Avec toute la révolte que peut provoquer en eux le rejet à cause de l’apparence physique, de la religion, de l’orientation sexuelle, du sexe, du niveau de vie par exemple. Des clichés sur la banlieue et sur la campagne, à ceux sur la Bretagne et les Chinois, en passant par les blondes, les roux, les femmes, les homos, les musulmans, tout y passe. C’est un cri du cœur que l’on entend en découvrant leurs œuvres. Très intime pour certaines. Un peu plus moqueur, détaché pour d’autres. Un cri contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, l’intolérance de manière générale. Une indignation qui les relie, les unit de Nantes (en Loire-Atlantique) à Chantilly dans les Hauts-de-France, en passant par Barbezieux en Nouvelle Aquitaine, Argentré-du-Plessis en région Centre-Val de Loire ou Pierrelaye en Île-de-France, quels que soient leurs parcours personnels et leurs différences d’expression.

Certains d’entre eux ont été accompagnés par des adultes, dans le cadre scolaire ou celui d’un centre socioculturel. D’autres – souvent plus âgés – ont bénéficié de plus d’autonomie. Quel que soit leur investissement, ils font désormais partie des participants de la cinquième édition du Prix « Jeunesse pour l’égalité » et ils peuvent en être fiers. L’Observatoire des inégalités, en tout cas, est fier d’eux.

Fier de les imaginer se demander même quelques minutes, même pas très sérieusement ou au contraire, avec vigueur : mais de quels clichés va-t-on parler ? Comment les dessiner, les jouer, les interpréter ? Qu’est-ce que cette expérience a pu changer pour eux ? Nous serions bien incapables d’en rendre compte objectivement mais l’idée qu’ils aient planché quelques heures, quelques jours, quelques semaines sur le sujet, nous suffit. Rien que ça, c’est déjà important : nombre de personnes plus âgées n’en prennent pas la peine !

Nous n’espérons pas seulement que leur regard aura changé sur les clichés, nous en sommes sûrs. Nous sommes sûrs que pour ceux qui n’en avaient pas ou peu conscience jusque-là, ils réfléchiront dorénavant à deux fois avant de mettre les gens dans les cases et qu’ils réagiront s’ils sont témoins d’une discrimination.

Finalement, s’il fallait retenir un cliché pour cette édition, c’est celui d’une jeunesse désengagée et inconsciente qu’ils envoient valser en beauté. Merci à tous pour leur participation. C’est désormais à nous de jouer pour annoncer au plus vite la sélection finale.

Nina Schmidt

Le Prix « Jeunesse pour l’égalité » 2017-2018 bénéficie du soutien du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires et de la Mairie de Paris.

Date de première rédaction le 1er février 2018.
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