La fortune s’accroît avec l’âge. Le patrimoine des 60-69 ans est quatre fois plus élevé que celui des 30-39 ans, 194 000 euros contre 51 400 euros.
Le patrimoine net (dettes déduites) médian [1] s’élève à 117 000 euros par ménage, en France (Insee, données 2018), c’est-à-dire que la moitié des ménages ont moins que cette somme, et l’autre moitié, plus. Mais cette donnée est trompeuse car elle rassemble toutes les générations. Les plus jeunes sont logiquement moins fortunés que les plus âgés. La moitié des ménages au sein desquels la personne la plus âgée a moins de 30 ans possède moins de 12 700 euros de patrimoine. Entre 30 et 39 ans, le patrimoine net médian est de 51 400 euros. À la cinquantaine, il est 3,3 fois plus élevé (171 500 euros) que celui des 30-39 ans. C’est entre 60 et 69 ans que le patrimoine est le plus élevé : 194 300 euros. Il diminue ensuite à 182 100 euros pour les plus de 70 ans. Une baisse qui peut s’expliquer par des donations aux descendants, mais surtout par le décès d’un membre du couple (il s’agit du patrimoine des ménages).
Le patrimoine constitue une accumulation de richesses dans le temps. Il s’élève au fil de la vie, notamment grâce à l’acquisition d’un logement. Pour la très grande majorité, c’est d’ailleurs la seule forme de richesse : plus de 60 % du patrimoine brut (endettement non déduit) des ménages est constitué de biens immobiliers. Avec l’élévation de l’espérance de vie, l’héritage intervient désormais de plus en plus tardivement dans le cycle de vie, sauf pour les ménages fortunés qui transmettent leurs actifs par anticipation, notamment pour échapper à l’impôt sur les successions.
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[1] Il sépare les ménages en deux : la moitié possède moins, la moitié possède plus.